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SAUVONS LE CENTRE COMMERCIAL DE LA GUILLEBOTTE

Site du collectif de même nom, qui s'oppose au transfert de tous les commerces du centre commercial de La Guillebotte (49130 Les Ponts de Cé) - - - Pour ouvrir une page, cliquez sur son titre en noir, pour la fermer sur le X sur fond noir (ou sur l'onglet Accueil).

Argumentaire contre le projet

Un non-sens commercial

Un non sens environnemental et urbanistique

Des conséquences sociales imprévisibles

 

Un non-sens commercial

Transférer le centre commercial de LA GUILLEBOTTE vers MOULIN MARCILLE, c’est d’abord et avant tout écarter les commerces des zones d’habitat qui leur fournissent une bonne part de leur clientèle. L’examen de la carte jointe, avec un cercle matérialisant la distance de 500 m,  est très parlant : dans un cas on est au milieu d’une zone d’habitation, dans l’autre il n’y a pratiquement que des entreprises artisanales et des commerces spécialisés. En résumé « un désert commercial coincé entre l’autoroute et l’Authion ».

On peut donc penser que beaucoup, parmi les clients actuels situés à l’ouest de l’autoroute, ne suivraient pas : une fois dans leur voiture et arrivant au bout de l’Avenue Gallieni, la tentation serait grande pour eux de tourner soit à droite soit à gauche pour rejoindre l’un des 2 hyper-marchés très proches, à quelques minutes par la A87.

Pour les commerçants, ce serait la certitude de loyers plus élevés associée à la perte probable d’une part significative de leur clientèle actuelle, donc une grosse prise de risques qui explique leur non adhésion au projet. Une autre source d’inquiétude pour eux est le développement des « drive », qui introduisent la concurrence du commerce électronique jusqu’aux denrées alimentaires.

Remarque importante : si le centre commercial de LA GUILLEBOTTE était maintenu, mais avec création d’une zone similaire à MOULIN MARCILLE (surface alimentaire de l’ordre de 2000 à 3000 m² et ses commerces périphérique) il en résulterait une guerre commerciale sans intérêt risquant d’aboutir à la disparition des commerces de LA GUILLEBOTTE, soit à terme le même résultat qu’avec le projet de transfert... Et si cette surface alimentaire-généraliste était de taille supérieure, elle entrerait en concurrence frontale avec les 2 hypers cités plus haut (3 hyper-marchés sur un même tronçon autoroutier de 9 km, cela ferait beaucoup !).

 

Un non sens environnemental et urbanistique

Au-delà de la gêne occasionnée à tous les clients, nombreux, qui accèdent au centre commercial à pied, en bus ou en vélo et se verraient obligés d’utiliser une voiture, ce serait autant de trajets effectués avec un véhicule motorisé, et des trajets courts qui sont les plus polluants (source ADEME).

Cela contribuerait à encombrer davantage le pont sur l’Avenue Gallieni et le rond-point qui le suit, déjà bien chargés.

En matière d’urbanisme, celui typique des années 1960-1970, à l’américaine, consistait à séparer les zones d’habitation, de travail et de commerce, imposant le tout-voiture avec les conséquences que l’on connaît. Si cette vision dépassée n’a plus cours dans les grands discours et les grands principes affichés actuellement, elle est toujours prégnante chez nos planificateurs et décideurs économiques contemporains ; c’est ainsi qu’on continue à construire un peu partout en France d’immenses zones commerciales en périphérie des villes, grosses consommatrices d’espace (terres agricoles). Les exemples sont nombreux (Toulouse récemment, Pézenas… et même notre propre ATOLL se situent dans cette logique).

L’urbanisme du XXIème siècle doit- ou plutôt devrait – rechercher la proximité entre zones de vie, de travail et de commerce. Notre centre commercial de LA GUILLEBOTTE entre tout à fait dans ce schéma (certains employés habitent effectivement dans le quartier) ; or le projet de transfert détruirait ce qui peut apparaître comme une situation exemplaire.

D’autre part pourquoi vouloir faire du neuf d’un côté si c’est pour avoir des locaux vides de l’autre côté après transfert ? Quel intérêt pour la collectivité ? Combien y a-t-il de m² de surfaces disponibles à la dérive depuis l’ouverture d’ATOLL, et pour combien d’années? En période de croissance forte de telles surfaces auraient trouvé preneur rapidement, ce n’est plus le cas en période de crise où les investissements, qu’ils soient publics ou privés, doivent être calculés au plus juste et réservés à des projets réellement utiles à la collectivité.

 

Des conséquences sociales imprévisibles

Pour les habitants du quartier de LA GUILLEBOTTE en particulier, le centre commercial est le seul lieu de rencontre permanent, la seule « centralité » pour employer le jargon technocratique en cours. S’il devait disparaître, ce quartier deviendrait un véritable quartier-dortoir, ce que personne ne semble souhaiter !

Quelle crédibilité accorder à toutes ces promesses de créations d’emplois, 300 en ce qui concerne la zone MOULIN MARCILLE? Combien d’emplois simplement transférés, combien d’emplois détruits à côté car on ne peut pas multiplier les offres commerciales à l’infini si les clients ne sont pas là ou n’ont pas les moyens financiers ? Qu’il est difficile de détourner les élus du miroir aux alouettes des créations d’emploi !

Dans notre cas, il y a environ 60 emplois réels, existants, dans le centre commercial : en ces temps difficiles la priorité devrait être de ne pas les fragiliser en jouant les apprentis sorciers.

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